mercredi, juin 14, 2006

Crise de manque

Crise de manque aiguë hier. J’ai relu et relu nos mails, les 100 et quelques pages qui ont ponctué notre histoire. Tu me manques tellement. Mes mots son orphelins sans toi.
L'embrasement était trop intense pour être converti en banale histoire de couple. Je n’arrivais pas à aimer l’égoïste assisté qui panique à l’idée de monter un meuble Ikea, le petit-bourgeois pétri de certitudes, emprisonné dans sa raideur de normalien, pris dans le carcan de ses habitudes, si peu libre dans les frontières de son quinzième. Mais comme j’ai aimé mon roumi balbutiant des mots d’arabe qu’il me servait à toutes les sauces, avec le sourire désarmant d’un enfant de quatre ans. Comme je regrette nos bains quotidiens qui finissaient immanquablement par des séances de baise débridée. Et nos séances de baise débridée qui finissaient toujours par un éclat de rire. Oui, on a beaucoup ri. Il n’est que juste maintenant de pleurer.