dimanche, décembre 09, 2007

Disproportion


Ok la première fois, ça n’a pas marché, je n’ai pas tenu longtemps. Même pas laissé le temps au sperme de sécher, aux larmes de couler, au manque de s’installer. Craqué avant même que tu ne réalises, parce que tu as toujours une réaction de retard, et moi deux émotions d’avance.
Pas évident de renoncer au minimum affectif garanti, à la régularité des effusions, à la sécurité dérisoire du " nous ". Trop fatigant de chercher d’autres sources d’énergie, de puiser dans ma seule volonté, de vivre sans le regard de l’autre, comme une peine perdue.
Cette fois, j’espère que c’est la bonne : j’ai déjà tenu deux mois, perdu trois kilos, éteint mon téléphone, pris quelques cuites, vomi des carottes râpées et notre histoire. Noyé mes larmes dans la baignoire, trop grande sans toi pour me caler. Cru t’entendre ouvrir la porte, espéré te voir débouler, furieux d’être plaqué (t’ai-je déjà vu furieux ?)…saloperie de murs en carton, c’était juste mon voisin de palier. Sortie changer d’air. Mais l’air est partout le même, irrespirable, chargé de particules de toi qui m’irritent les yeux, me font pleurer. Une petite perte qui crée un grand vide, voilà ce que tu es.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Douda,
Retrouver tes mots est un plaisir (sur le mode "le malheur des uns fait le bonheur des autres" ???).
Reviens nous parler plus souvent, pour qu'on te suive, pour que l'échange puisse vraiment être à deux sens.

2:49 PM  
Anonymous Anonyme said...

Ca en devient pathétique...

5:23 PM  

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