mardi, décembre 12, 2006

Juste un p'tit coucou

J’ai déserté la toile, percé le cocon. Je ne végète plus dans ma bulle ; ça fait du bien, rompre les fils, couper le pont, construire une vie, une vraie, pas une second life, voir des gens, que je peux toucher, différemment, superficiellement, trivialement. Chercher d’autres centres de gravité, ne plus m’écrire, me la raconter. La griserie d’être lue me manque, pourtant. Je me dis qu’il faut que je me pose, que je tape encore des mots qui cinglent, des mots qui giclent et qui soulagent. Et puis j’élude. Je m’évite, parce qu’au fond, je n’ai plus grand chose à me dire, j’ai épuisé mon sujet.
Et puis j’ai reçu des mails, des mots de sympathie et de reproche, pour me rappeler que mon monologue était partagé, que les liens n’étaient pas factices, et que des fils de tendresse s’étaient tissés. J’ai eu envie de leur répondre, de les appeler, de passer les voir, les rassurer sur ma nouvelle vie, les remercier de s’inquiéter ; mais je ne peux que leur écrire, alors je m’y remets, avec la maladresse des déplâtrés. Juste un p’tit coucou…et puis peut-être que j’vais rester encore un peu.

8 Comments:

Anonymous Anonyme said...

J'avais supposé il y a quelques mois qu'une fois épuisé le but initial de ce burp, cet espace défouloir (et combien sommes-nous à avoir ouvert les hostilités suite à une rupture dans notre vie ?), il allait falloir que tu en ouvres un autre, ou que tu lui trouves un autre sens.

Ça n'a pas été facile (de toute évidence — je ne vais pas enfoncer les portes ouvertes), mais je faisais partie de ceux qui ont cogné à ta porte pendant cette absence, parce que, oui, tes mots je les aimais. Et toi aussi, au travers de tes mots.

Je connais trop bien et depuis trop longtemps l'univers décalé des communications désincarnées, je sais combien il peut parfois nous empêcher de passer à côté d'autres choses plus importantes à vivre, mais ce n'est pas une fatalité.
C'est pourquoi je ne te reprocherai jamais de tourner cette page-ci, si tu penses que c'est ce que tu dois faire, mais que pour l'instant je me réjouis de ta présence.

You are very welcome, my dear (et je le dis avec les R qui roulent comme dans ton pays d'origine (là il faudrait un MP3 ;-)).

10:16 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je ne disais rien mais n'en pensais pas moins. Je suis très heureuse de ton retour...
Bises

11:38 PM  
Blogger Douda said...

Comme un Intarissable, tu es pour moi un exemple de constance et de fidélité burpiennes. C’est pas mal pour un adultérin !

Bises aussi ma presque toujours.

2:19 PM  
Anonymous Anonyme said...

Il faut bien admettre un grand axiome de la blogosphère : un bloggeur heureux est un bloggeur qui cesse de blogger.

Il est donc difficile de se plaindre de la mise entre parenthèse d'un blog, surtout si l'on "s'attache" (avec toutes les limites que l'on peut mettre à ce mot) à son auteur.

Mais il faut bien dire que je suis content de retrouver ta plume acerbe et ton esprit agile.

L'Ho

9:23 AM  
Blogger Douda said...

Hey l'Ho, je n'ai pas encore eu l'occasion de te dire mon plaisir de te recevoir enfin (j'ai juste attendu trois mois, monsieur je prends mon temps). Oserais-je avouer que tu n'es pas étranger à ma résurrection bloguienne?
C'est vrai que j'ai ouvert ce blog quand j'étais franchement mal en point, mais je lui dois justement beaucoup de mon mieux-vivre. Le tout, c'est de trouver un équilibre, et je ne suis pas très forte pour doser: toujours trop ou pas assez. (En parlant d'abus, j'ai un peu trop bu, j'espère que je n'écris pas de conneries).

2:45 PM  
Blogger Doomu Rewmi said...

Oui restes y donc Douda. Cela n'avait que trop duré. Avais envie de gronder : Oh! eh! ...finie la recré. Au boulot. On veut du joli post. Des mots qui crissent et qui grincent, qui rient et qui moquent, qui touchent et même caressent ...

Ah oui j'avais ma lettre toute prete. Même ouverte pour que tout le monde voit. Lettre à Douda qu'elle était titré. Lettre à tout va.

Et puis je me disais : ah bah .. elle prends de vacances.

Welcome back.

4:33 AM  
Anonymous Anonyme said...

Juste quand j'allais me fendre d'une mise-à-demeure délivrée par huissier numérique, je m'avise qu'en fait c'est mon attention qui faisait défaut (et mon aggrégateur, le fourbe, qui semble refuser de prendre notice de tes mises-à-jour)... Et n'imagine pas un instant que ta tentative d'hibernation en douce n'ait échappé à mes propres instincts plantigrades, eux-mêmes difficilement contenus par injection quotidienne de caféine dans la carotide.

Ça me fait quand même plaisir de savoir que tu es vivante.. ou qu'un nègre (négresse?) d'égal talent à pris la relève...

Si je ne nageais pas par ailleurs jusqu'au cou dans des occupations aussi peu ludiques que prenantes, j'en sauterais de joie... Là, le manque de sommeil rend un peu difficile toute activité autre que ramper de mon lit à mon ordi et vice-versa.

Bon, ben j'y retourne... en espérant de tout coeur qu'a ma prochaine remontée en surface, correspondra le retour définitif de ta motivation carnetière qui ne saura être superflue pour m'assister dans ma douloureuse réaclimatation à la vie diurne, le moment voulu.

12:45 AM  
Anonymous Anonyme said...

Bonjour Douda,

Alors comme ça tu attendais de me "recevoir" ? Ca fait très fin de siècle, cette vision des choses, j'aime bien. Un coté odalisque.

Bon, tu aurais pu aussi te manifester en venant commenter sur mon blog...

Cela dit le hasard a fini par bien faire les choses, puisque j'ai découvert avec bonheur tes textes, comme tu le sais.

D'apprendre en plus que je suis un peu pour quelque chose dans ta resurrection bloguienne me flatte et me donne le très agréable sentiment d'avoir fait quelque chose pour la communauté. Comme quoi Kierkegaard avait bien raison en disant que les gestes nobles n'étaient jamais désinteressés...

Au vif plaisir de te lire.

L'Ho

10:37 AM  

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