mardi, juin 12, 2007

Pas faim, trop faim

Je l’ai revu. A déjeuner à côté du boulot. Pour rendre le chavirement impossible, endiguer tout débordement, me claquemurer dans l’insignifiance du banal Boulogne. Mauvais calcul, comme à chaque fois. Avec lui, le cadre n’a jamais compté.
Oui, ça m’a manqué. Cette envie qui s’exprime sans détour, sans gant, sans transition, avec le naturel de celui qui retrouve son objet, sa chose, son dû. Une voracité tendre et brutale. La muflerie de l’amant établi, si peu à se reprocher, si rien à perdre, pas grand-chose à gagner non plus. Pas besoin de réclamer, prendre ma main, ma bouche, ma taille, mon cul. Non, mon cul, il ne l’a pas eu. Juste frôlé de son désir, un rien allumé.
Oui il est cramé, le tagine, pourtant, ça crépite encore au fond, pas encore tout calciné, d’ultimes grésillements de restes trop cuits.

vendredi, juin 01, 2007

Dérobade

Juste quelques mots en Ktimini. Désolée, mais l’heure du retour n’a pas encore sonné. La vraie vie me déborde de ces petits riens qui créent l’illusion du sens. J’ai changé de boulot, changé d’appart. De dimensions dans les deux cas. Gagné 10m2 dans le deuxième, perdu un placard dans le premier. Je me range aussi, ne disperse plus mon cul dans des histoires à la con, fais des projets, m’attache à mon amour imparfait…
Voilà, en résumé condensé réducteur. M’étendrai un autre jour.