Pas faim, trop faim
Je l’ai revu. A déjeuner à côté du boulot. Pour rendre le chavirement impossible, endiguer tout débordement, me claquemurer dans l’insignifiance du banal Boulogne. Mauvais calcul, comme à chaque fois. Avec lui, le cadre n’a jamais compté.
Oui, ça m’a manqué. Cette envie qui s’exprime sans détour, sans gant, sans transition, avec le naturel de celui qui retrouve son objet, sa chose, son dû. Une voracité tendre et brutale. La muflerie de l’amant établi, si peu à se reprocher, si rien à perdre, pas grand-chose à gagner non plus. Pas besoin de réclamer, prendre ma main, ma bouche, ma taille, mon cul. Non, mon cul, il ne l’a pas eu. Juste frôlé de son désir, un rien allumé.
Oui il est cramé, le tagine, pourtant, ça crépite encore au fond, pas encore tout calciné, d’ultimes grésillements de restes trop cuits.
Oui, ça m’a manqué. Cette envie qui s’exprime sans détour, sans gant, sans transition, avec le naturel de celui qui retrouve son objet, sa chose, son dû. Une voracité tendre et brutale. La muflerie de l’amant établi, si peu à se reprocher, si rien à perdre, pas grand-chose à gagner non plus. Pas besoin de réclamer, prendre ma main, ma bouche, ma taille, mon cul. Non, mon cul, il ne l’a pas eu. Juste frôlé de son désir, un rien allumé.
Oui il est cramé, le tagine, pourtant, ça crépite encore au fond, pas encore tout calciné, d’ultimes grésillements de restes trop cuits.