dimanche, août 26, 2007

C'est reparti comme en 14


Oui, mais c’est moi qui ne tiens plus. J’avais tort, le déjà bien n’est pas assez. Ma mère dit toujours : si tu n’as pas ce que tu veux, désire ce que tu as. J’ai essayé. Me suis appliquée à être heureuse. Délaissé ma plume pour des chaussures de rando et mimé l’extase devant des vues de cartes postales. Jusqu’à y croire parfois. Furtifs moments de grâce. Mais là, j’en peux plus. Toi albatros en ville, moi extra-rurale. Pas qu’un problème de garde-robes mal assorties. Plus qu’un désaccord de points de vue. Quitter Saint Germain des Près pour t’enterrer dans le trou du cul de la France, exode inversé. Pas fait tout ce chemin pour me mettre au vert. Moi, je cherche la lumière que tu fuis. Quitte à me brûler les ailes, à regretter la tiède flamme de tes yeux, tout ce qu’il nous restait à vivre à deux. Le vélo que tu ne m’as jamais appris. Il s’en est fallu de peu. Sauf que tu aurais dû doubler la mise, mon gambler du dimanche. Entretenir l’illusion du feu. Trop raisonnable, trop modéré. Pas compris que je voulais plus que le confort d’un amour timoré.

mardi, août 21, 2007

Le Roumi qui a tenu le plus longtemps

Un an déjà. Merci d’avoir été là aux pires moments- même maladroit, même loin-, d’avoir inspiré les meilleurs –même sans le faire exprès, même en n’y croyant pas-, d’avoir écouté mes délires, subi mes excès, encaissé mes coups bas, même pas rendu la monnaie de ma pièce, m’avoir retenu souvent, failli me perdre parfois, toujours pris des gants malgré tout, oublié de te couvrir malgré moi, oublié de me protéger contre toi, pris mes doutes argent comptant, à court de certitudes mais pas de sentiments. Merci d’être mon amour, même hésitant, de biper tout le temps- tiens, c’est toi qui vibres-, quotidien téléphoné, faut vivre avec son temps, parler pour ne rien dire parfois, juste pour s’entendre vivre, se sentir deux quand même, se mal-écouter tant pis, passer à côté en prenant la tangente, viser juste par moments, batterie HS par d’autres, on ne peut pas être au top tout le temps, décharge de foutre pour repartir, recharge de tendresse pour rester, toujours le plaisir d’être ensemble, c’est plus qu’assez, même pour une insatiable comme moi.
Pour cette année héroïque, je te décerne la médaille du mérite du « Roumi qui a tenu le plus longtemps ». Mais ce n’est pas tout. Pour te donner le courage de persévérer encore un chouya, de vibrer encore quelque temps, je t’offre, au choix :
- un forfait découverte dans un club d’échange culturel
- une soirée avec Betty Boop en personne (ou son sosie de la Taverne de Maître Kanter en cas d’indisponibilité de BB)
- une nuit torride avec mes collègues de bureau déguisées en soubrettes
- une nuit torride avec moi dans tous les rôles.
Douda